Un sniper sur la lune


En voilà une petite bombe à laquelle on ne s'attendait pas, le genre de roman qui n'est pas médiatisé avant sa publication, celui sur lequel on tombe presque par hasard, que nous a conseillé l'éditeur avec une force de conviction sans pareille, celui qu'on s'échange entre nous dans la librairie tout en se promettant monts et merveilles...

bref le petit bijou...

bref L'homme qui marchait sur la lune de Howard McCord publié chez Olivier Gallmeister.

La lune est en fait un massif du Nevada aussi aride et mort que peut l'être notre satellite; William Gasper en est l'unique habitant, vagabond solitaire et inlassable arpenteur de ces terres mortes. Gasper est en fait un tueur à gages qui s'est mis au rencard pour espérer couler des jours paisibles au fin fond du Nevada, là où il n'aura plus besoin de parler, de faire semblant, bref de jouer à être un personnage social, ce qu'il n'est vraiment pas. C'est un personnage sombre, hanté par de vieux démons (notamment ceux de la guerre de Corée), et des fantasmes étranges

qui prennent la forme de Cerridwen, déesse galloise de la mort et de la fertilité. Cerridwen qu'il à déjà rencontré en Corée et qui lui à sauvé la vie lors d'une attaque. Mais peut être est-ce elle aujourd'hui qui vient réclamer son dû, car il est suivi, il n'y a pas de doutes. C'est ainsi que va commencer une chasse à l'homme entre un ancien marine et tueur qui fut professionnel, et ces silhouettes qu'il voit de loin et dont il perçoit la menace.
Gasper pense qu'il est temps pour lui de payer son tribu à Cerridwen, mais il ne compte pas le faire sans se battre.
le roman est tout entier tendu comme peut l'être le sniper devant sa cible, tout se joue sur la minutie et la précision des phrases. Il y a quelque chose de bouleversant dans le rapport à la nature qu'entretient cet homme devenu presque sauvage. La marche et la course dans ces montagnes lui apporte la paix intérieure une quiétude pour lui identique à celle d'un enfant.
Mais jusqu'où va le mener sa paranoïa dans une chasse à l'homme sans concession, c'est sa peau ou celle des autres.

Commentaires

  1. Bonne pioche, très bon roman, Bustos ! J'ai eu beaucoup de plaisir à le lire et ne fais que remettre le moment où je publierai un petit papier à son sujet. Content de le voir par ici.

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