La rentrée littéraire c'est comme la soupe aux choux



La rentrée littéraire est un épisode de l'année tout à fait fascinant, un "évènement" toujours identique à celui de l'année précédente, avec les mêmes acteurs qui se font passer pour de la nouveauté, et pourtant un évènement quand même qui porte dans ses marges de la vraie de la bonne littérature. La rentrée littéraire c'est le pire et peut-être le meilleur en même temps.
Comment Christine Angot peut elle nous faire croire que son dernier "bouquin" est digne d'être lu, vraiment nouveau, alors qu'elle s'abreuve au même marigot depuis tout ce temps. En fait la nouveauté c'est le changement de maison d'édition et la couverture (une photo de Nan Goldin)
regardez c'est une star puisqu'une grande photographe l'a prise en photo, c'est que son livre doit être bien...en plus, elle couche avec Doc Gyneco dans ce nouvel épisode...alors...
Le bal est ouvert, la pipolisation des plumes est là. Avec Angot et Catherine Millet pour enlever leur culotte et nous faire le jeu bien médiocre de la provocation sexuelle.
si tu en veux du sexe qui dérange regarde L'amant des morts de Mathieu Riboulet chez Verdier
C'est étonnant, mais le rentrée commence toujours par un scandale, par du tapage. Mais un scandale annoncé est-il encore scandaleux ? Que reste t'il à découvrir, à lire une fois les "bonnes feuilles" étalées dans les hebdomadaires, une fois dissipée l'écume des pages.
Que reste t'il de la littérature une fois passée la rentrée ?

C'est cela qui est fascinant, la rentrée est toujours la même, mais pour peu que l'on soit un lecteur attentif, on trouve de quoi se satisfaire, et pleinement encore !
Il y a assez de littérature à l'automne pour satisfaire son lecteur boulimique.
C'est tout cela qu'il me faut trouver pendant ces mois d'été : les petites perles , les bons romans, ou pourquoi pas les grands livres , les grands écrivains (oui il en reste encore!), ceux qui ne se laissent pas attraper comme ça, ceux qui se battent. il y a aussi les livres que l'on attends en brûlant d'impatience (avec toujours cette légère peur d'être déçus). Il y a les livres auxquels on croit dur comme fer.
En fait la rentrée littéraire, c'est surtout cela , une fébrile envie de se faire surprendre par des textes, de se laisser attraper et emporter loin, très loin.

Commentaires

  1. Angot est pathétique... La rentrée littéraire, c'est surtout la peur de se faire avoir par l'achat d'un livre qui se révèlera minable... C'est la période de l'année où je fréquente le moins les librairies !

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  2. Ca fait pas un pli. Même quand j'y travaillais je voulais prendre mes vacances à cette période. Mon patron me disait: "Tu te fous de moi Toto?"... presque pas. En plus je travaillais en binome avec une libraire vieille école, du genre qui ne vit que pour les cocktails d'éditeurs de St Germain, & pour elle la rentrée s'apparentait à un orgasme continue de plusieurs jours. Sacrée Dame Pacholle...

    PS: je trouve la rentrée de janvier (puisque c'est comme ça qu'on l'appelle maintenant) souvent bien plus intéressante que celle de septembre.

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  3. Il y aura néanmoins une sortie exceptionnelle chez Bourgois : "Le secret du mal" d'un certain Roberto B.

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  4. Je dois sire que moi j'attends ça chaque année comme l'occasion de faire le pitre. Angot me permet ça, et j'aimerais lui rendre hommage pour ça ;)

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  5. Cher Bustos, en référence à ce que tu disais sur le blog de lazare, je me permets d'encombrer ton blog de ce commentaire,

    tout à fait d'accord, Bustos... mille fois d'accord même, ça m'arrache le portefeuille de commander chez A... mais tu livres à l'étranger ????? parce que si oui, je passe par toi sans soucis et sans problème....

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