Au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau.
Déjà le titre est une merveille, et c'est du tréfonds de sa bibliothèque qu'elle va chercher ce nouveau, cette nourriture essentielle.
A chaque chapitre une découverte, un moment vital. Linda Lê a un talent incroyable pour nous donner envie de plonger dans ses besoins de lecture.
C'est à regretter qu'elle ne tienne pas un blog quelque part dans l'écheveau de la toile.
L'ensemble de textes qui ne sont pas comme elle l'a déjà fait des compilations de préfaces sont de véritables déclarations d'amour pour les auteurs et des livres. Le festival commence par Robert Walser et quelques autres "presque Bartleby" de l'histoire littéraire (Valery des Forêts Perros), puis elle attaque avec des gros morceaux oubliées Felisberto Hernandez et Rodolfo Wilcock.
J'avais moi-même commencé il y a quelque temps déjà un papier sur Wilcock qui n'avancait pas parce que trop laborieux et trop poussif. Il vient de passer à la corbeille car il y a tout dans Les délices de la cruauté. Elle capte dès l'incipit l'essence même de l'univers du latino-italien :
Linda Lê nous sert un festin sur 135 pages , son livre est une aubaine pour les lecteurs en mal de désir. Elle nous fait sentir que chaque découverte -pour être parfaite- est le produit d'une alchimie : le bon livre au bon moment.
Déjà le titre est une merveille, et c'est du tréfonds de sa bibliothèque qu'elle va chercher ce nouveau, cette nourriture essentielle.
A chaque chapitre une découverte, un moment vital. Linda Lê a un talent incroyable pour nous donner envie de plonger dans ses besoins de lecture.
C'est à regretter qu'elle ne tienne pas un blog quelque part dans l'écheveau de la toile.
L'ensemble de textes qui ne sont pas comme elle l'a déjà fait des compilations de préfaces sont de véritables déclarations d'amour pour les auteurs et des livres. Le festival commence par Robert Walser et quelques autres "presque Bartleby" de l'histoire littéraire (Valery des Forêts Perros), puis elle attaque avec des gros morceaux oubliées Felisberto Hernandez et Rodolfo Wilcock.
J'avais moi-même commencé il y a quelque temps déjà un papier sur Wilcock qui n'avancait pas parce que trop laborieux et trop poussif. Il vient de passer à la corbeille car il y a tout dans Les délices de la cruauté. Elle capte dès l'incipit l'essence même de l'univers du latino-italien :
Wilcock fit irruption dans mon univers à un moment où j'étais à couteaux tirés avec la réalité.Elle décoche sa flèche et fait mouche car l'enjeu réside bien dans l'aprehension du réel que le lecteur cherche à avoir au moment ou il aborde un livre. S'en suit un merveilleux requisitoire qui m'a fait tout abandonner pour relire quelque uns de textes de la Synagogue des iconoclastes .
Linda Lê nous sert un festin sur 135 pages , son livre est une aubaine pour les lecteurs en mal de désir. Elle nous fait sentir que chaque découverte -pour être parfaite- est le produit d'une alchimie : le bon livre au bon moment.
"Écrire, c’est aussi reconnaître sa dette d’amour envers ceux que René Char appelle les alliés substantiels, c’est lire des épitaphes cryptées, aborder des îlots de solitude, déserter l’ici et maintenant en glissant sur des luges de nuit pour gagner les frontières de l’invisible avec comme guides des émissaires de l’autre côté."
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